PETIT GUIDE DES RUES DE VENISE

Toponymie vénitienne

 

Amoureux de Venise, je me suis intéressé à l'origine du nom des rues de cette cité

C'est une façon de découvrir son histoire.

Une remarque , un commentaire me feront plaisir : soret@freesurf.fr

 

Mes sources ont été :

Un livre de Giuseppe Tassini publié en 1887 : "Curiosita veneziane"

Une bande dessinée : "I nizioleti raccontano" (*) de Paolo Piffarerio et Piero Zanotto

L'indicateur alphabétique de toutes les rues de Jonathan del Mar.

(*) Nizioleti est le nom des "plaques de rues", qui d'ailleurs ne sont pas des plaques, mais des inscriptions sur fond blanc peintes sur les murs

On parcourt Venise à travers :


CALLE : C'est le nom d'une rue à Venise . Vient du latin callum, rue. Une passacaille est un air qui court (qui passe) dans les rues !
CAMPO : Une place est ainsi désignée, parce qu' autrefois c'était un champ cultivé ou un espace recouvert d'herbe

CAMPIELLO : Petit campo

CORTE : Une cour

CORTILE : Petite cour

FONDAMENTA : C'est un quai, longeant un canal

LISTA : portion de rue située devant le palais d'un ambassadeur. Les limites de l'espace protégé par l'immunité diplomatique étaient marquées de pierres blanches, les "liste".

PIAZZA : Il n'y a à Venise qu'une seule place, la place Saint-Marc. Les autres "places" portent le nom de "campo" A noter l'existence de la piazzetta

PIAZZETTA : Il n' y en a que deux à Venise, la piazzetta San Marco qui donne sur la lagune avec ses deux colonnes et la piazzetta dei Leoni, petite place à gauche de la basilique Saint-Marc.

PISCINA : Ancienne réserve d'eau comblée

RAMO : Courte ruelle souvent en coude, reliant deux calli

RIO : C'est un canal. Mais il n' y a à Venise que trois canaux qui portent le nom de "Canal" : le Grand Canal, le Canal de la Giudecca et le Canal de Cannaregio.

RIO TERRA : ancien rio comblé, transformé en rue

RUGA : du français rue, synonyme de calle

SALIZZADA : aujourd'hui toutes les rues sont pavées. Mais autrefois : non, elles étaient en terre battue. Seules la rue pavée portait le nom de salizzada, du mot "selciata", pavée ; selce désignant le silex

SOTTOPORTEGO : Passage couvert, sous un immeuble

VIA : seules deux ou trois à Venise, la via Garibaldi, la via San Marco, la viale 22 marzo

 

La liste qui suit n'est pas vraiment exhaustive. Cependant un grand nombre de rues sont répertoriées

 

 

Une brève explication, une histoire est rapportée à chaque fois qu'il s'agit d'un nom commun : nom se rapportant à un métier, nom faisant référence à la géographie du lieu. Deux astéristiques (**) signalent qu'il s'agit d'un nom propre, le plus souvent celui d'une famille patricienne de Venise. Très rares étant les personnages célèbres qui ont une rue à Venise : pas de rue Vivaldi, pas de rue Marco Polo.

A

Abazia (Fondamenta dell')
L'église abbatiale de S. Maria della Misericordia s'élevait dès 939

Accademia dei Nobili (Calle longa dell')
En 1619, le gouvernement voulut un institut pouvant accueillir pour les éduquer 46 jeunes jusqu'à l'âge de 20 ans issus de familles nobles mais désargentées

Acqua Dolce (Rio dell')
C'est ici que les barques chargées d'eau douce débarquaient leur cargaison . Lorsque les eaux de pluie étaient insuffisantes pour alimenter les puits on apportait de l'eau de la terre ferme pour les remplir.
(Les puits de Venise filtraient les eaux de pluie et n'allaient nullement chercher l'eau dans les nappes phréatiques).

Acquavita (Calle dell')
On accordait à certains cafés seulement le privilège de vendre la glace et l'eau de vie

Acque (Calle delle)
L'ancien nom des cafés était "botteghe da acque", boutique des eaux. On y servait des "eaux fraiches" ou "sorbetti"

Agnella **

Albanesi (Calle degli)
La rue prit son nom de quelques individus venus d'Albanie qui y firent séjour

Alberagno **

Albero (Corte dell')

Tout simplement, on trouvait un arbre au milieu de la cour

Alberti **

Albrizzi **

Algarotti **

Alimante **

Amadi ou Amai **

Amaltea **

Ambassador (Ramo dell')
Conduit à un palais dont la façade donne sur le Grand Canal, habité en 1754 par l'ambassadeur le conte Filippo Rosenberg-Orsini.

Amor degli Amici (Calle)
L'origine du nom de cette rue est douteuse. On pense qu'elle était lieu de rendez-vous d'un groupe d'amis, qui plus tard, en souvenir de l'âge d'or de leur jeunesse attribuèrent ce nom a cette rue

Anatomia (Ponte dell')
Une loi de 1368 prescrivait que, chaque année, pendant une période donnée, on devait procéder à l'autopsie des cadavres.

Ancilotto **

Anconetta (Campiello dell')
Diminutif d'ancona, dérivé du grec "eikon", icône. Non loin de là on pouvait voir un petit oratoire avec une icône de la Vierge.

Ancore (Corte delle)
Ancora, c’est l’ancre des bateaux. Curieusement, elles n’étaient pas toutes fabriquées à l’Arsenal ; et certaines ne servaient d’ailleurs à la navigation mais étaient considérées comme un élément de décoration dans les familles riches.

Angaran **

Angelo : voir Anzolo

Anguria (Ponte della)
Parce qu'il y avait là une auberge à l'enseigne de l'Anguria, la pastèque.

Annunziata (Corte dell')
Un petit autel dédié à la vierge Marie s'y trouvait. les vénitiens ont toujours eu une ferveur spéciale pour la fête de l'Annonciation, allant jusqu'à faire du 25 mars la jour de fête de la fondation de la cité.

Anzolo (Fondamenta dell')
De nombreuses représentations de la Vierge avec l'enfant Jésus entouré d'anges, sur des façades, des petits autels dressés dans les rues sont à l'origine de ce nom donné à plusieurs rues

Anzolo Rafael (Ponte dell')
Selon la tradition l'église de l'archange Raphael aurait été édifié en 416. Adriana, épouse de Genusio Ruteno seigneur de Padoue voulant remercier le ciel du fait que son mari ait échappé aux barbares

Aquila Nera (Calle dell')
Une auberge à l'enseigne de l' "Aigle noir"

Arco (Ponte dell')
Premier ou l'un de premiers ponts édifié en pierre, ayant la forme d'un arc, car auparavant pour permettre le passage des chevaux les ponts étaient de bois et sans arche.

Ariani ou Briani **

Armeni (Calle degli)
De nombreux arméniens s'établirent à Venise pour des raisons commerciales. Ils avaient leur cimetière dans l'île Saint Georges entre l'église et son campanile.

Arnaldi **

Arrigoni **

Arsenal (Ponte dell')

Que Dante appelle arzana. Le mot pourrait dériver de argine, digue. L'arsenal étant un espace clos fermé par des digues.
Il est plus vraisemblable qu'il vienne de l'arabe "darsena" , qui indique le lieu où l'on fabrique les navires

Arzere (Fondamenta dell')
Arzere est le mot vénitien pour argine, digue
Autrefois se trouvait là une digue pour protéger la plage de l'érosion des eaux.

Ascension (Calle dell')
La grande fête de Venise. Le jour où le doge se rendait sur le Bucentaure sur la plage du Lido pour les "épousailles avec la mer". Grande foire sur la place Saint-Marc qui durait plusieurs jours.

Aseo (Calle dell')
Serait peut-être une contraction de "aceto", vinaigre, parce qu'il y aurait eu là une fabrique.

Assassini (Rio terra degli)
Certainement un endroit où il n'était pas recommandé de s'aventurer la nuit

Astori **

Astrologo : voir Strologo

Avocati (Calle dei)
Les registres prouvent que de nombreux avocats habitaient ici.

Avogaria (Calle della)
La famille Zamberti habitait là et de nombreux membres de la famille étaient avocats.

B

Baccala (Fondamenta del)
Le nom de ce quai vient de plusieurs boutiques de poissons, dont la morue (baccala), qui s'y étaient installées

Badoer **

Baffo ** (Corte)
Nom d'une famille patricienne. Son dernier représentant est Giorgio Baffo, célèbre poète né en 1694 qui écrivit, en dialecte vénitien des poésies licencieuses, voire obscènes

Bagatin **

Baghei **

Baglioni **

Balanze (Calle delle)

Balanze est le mot vénitien pour bilance, balances. En 1773, on comptait à Venise 9 boutiques de balances

Balastro **

Balbi **

Baldan **

Baldini **

Baleran **

Ballotte (Calle delle)
Il s'agit là des "ballotte" ou "pallottole", petites boules qu'on utilisait pour l'élection des doges. Le d'élection était très complexe, de multiples précautions étant prises pour éliminer les fraudes.

Baloni (calle dei)
Ainsi appelé parce qu'un fabricant ou un vendeurs de ballons (palloni) y avait boutique.

Banchetto (Corte del)
Quelque marchand devait ici installer son comptoir (banco)

Banco Giro (Sottoportego del)
La technique du "giro" (de girare : tourner) permettait de transférer des sommes d'argent d'un compte à un autre. Pour la première fois à Venise, il n'y avait donc plus manipulations d'espèces
Par ailleurs , jusque là, lorsque la banque faillait faillite, celui qui y avait déposé son argent perdait tout. En 1585 pour la première fois, le gouvernement assurait que même dans ce cas, le déposant pourrait à tout moment récupérer ses fonds

Bande (Ponte delle)
Banda est le mot vénitien pour parapetto, parapet. Autrefois, aucun pont n'en avait. Celui-ci pourrait être le premier à avoir été construit avec un parapet.

Bandiera e Moro **

Bao **

Barbaria de le Tole : voir Tole

Barbarigo **

Barbaro **

Barbier (Sottoportego del)
L'évidence est qu'il y avait là la boutique d'un barbier. Rappelons qu'à une certaine époque où la République combattait l'homosexualité, les barbiers avaient l'obligation de dénoncer ceux qui venaient chez eux pour éventuellement se faire soigner de la syphilis, le mal français

Barbo **

Barcaroli (Ponte dei)
Barcarol est le mot vénitien pour barcaiolo, gondolier. Il y avait là une station de gondoles.
En français la barcarolle est le chant des gondoliers, puis par extension, toute pièce musicamle d'un rythme analogue.

Bareteri (Ponte dei)
Barete est le mot vénitien pour cappelli, chapeaux. A rapprocher du français "béret"

Bari : voir Bareteri

Barozzi **

Barucchi **

Barzizza **

Basadonna **

Basego **

Bassa (Calle)
Parce qu'elle débouche sur la partie inférieure du rio della Tana

Bastion (Calle)
On appelaient bastioni les auberges où l'on faisait commerce de vin au détail

Batochio **

Battagia **

Battello (Calle del)
A cet endroit, on ne pouvait construire aucun pont sur le canal qui était la propriété privée des religieuses de S. Girolamo et des frères de S. Secondo. Pour passer d'une rive à l'autre du canal, on avait donc amarrer un bateau (battello)

Battisti **

Beccarie (Calle delle)
C'est le mot vénitien pour macellerie, boucheries

Beccherie (Calle delle)
Synonyme de Beccarie.

Bele Donne (Calle delle)
En 1661, Antonio Erizzo possédait une maison où des jeunes femmes avaient l'habitude de travailler assises sur le pas de porte de la maison.

Bella Vienna (Calle della)
Un café à l'enseigne "Bella Vienna" s'était ouvert au début du 19ème siècle pour honorer la capitale de l'empire autrichien

Bembo **

Benedetti **

Benzon **

Bergama
Une auberge accueillait dans cette rue plus spécialement les voyageurs qui venaient de Bergame

Bergamaschi (Calle dei)
Dans un quartier, où comme l'attestent les registres mortuaires, vivaient beaucoup de personnes originaires de Bergame

Berlendis **

Bernardo **

Bersaglio (Rio del)
Il y avait là un espace où les "bombardieri", les canoniers s'exercaient au tir sur des cibles (bersaglio = cible)

Bevilacqua **

Bezzo **

Bianchi **

Bianco **

Biasio (Riva di)
Il est curieux de noter que Venise a donné sa rue à un tueur d'enfants. Au début du 16ème siècle, un diabolique charcutier avait sa boutique sur ce quai. Il lui arrivait de remplacer la viande de porc par de la chair humaine, plus spécialement chair d'enfants. Il fut condamné et décapité entre les deux colonnes de la piazzetta.

Biri (Rio terra dei)
On appelait "biri" une vaste zone située derrière l'église de S. Canciano parce qu'elle était autrefois traversée par un canal nommé "Biria". L'origine de ce mot serait "birium", qui signifiait, canal dont l'eau alimente plusieurs moulins

Bisati (Sootoportego dei)
Bisato est un mot du dialecte vénitien pour "anguilla", anguille. Il existait le parti des "anguilles", personnes extrêmement fuyantes.

Biscotela **

Bissa (Calle della)
Première hypothése ; viendrait de biscia, couleuvre, parce que la ruelle était particulièrement tortueuse
Deuxième hypothèse : Bisso est le nom d'un tissus de soie. Il y aurait ici eu une boutique.

Bo (Calle del)
On trouvait la boutique d'un droguiste , à l'enseigne "Bo d'Oro". Sur la façade de la boutique était sculptée une tête de bœuf (bue)

Bocca de Piazza

débouche sur la place Saint-Marc

Boccole (Calle delle)
Les religieuses du couvent portaient autour du cour une sorte de médaille, medaglia ou boccola. Boccola signifie aujourd'hui boucle, boucle d'oreilles

Bognolo **

Bollani **

Bombardieri (Sottoportego dei)
Les fabricants de boulets de canons

Bombaseri (Calle dei)
Bombagia signifie : coton non filé. Une douzaine de vendeurs de coton avaient boutique ici.

Bon **

Bonazza **

Bonfadina **

Bonlini **

Bonrizzo **

Bonvicini **

Borella **

Borgoloco (Ponte di)
Le mot vient de l'expression vénitienne "tegnir uno a loco e foco", tenir à la maison, au chaud. Ce qui laisse à penser qu'il y avait là quelque auberge.

Borsa **

Bosello **

Botta **

Botteghe (Calle delle)
On comptait dans cette zone un plus grand nombre de boutiques qu'ailleurs

Botteri (Calle dei)
(Ou bottiglieri)
Il y avait les boutiques de bouteilles de vin, et d'autres de bouteille d'huile

Bottonera (Corte)
Une fabrique de boutons probablement dans cette zone

Bragadin **

Brazzo **

Brentana **

Bressana (Calle)
Quelques villes, dont Brescia, jouissaient du privilège de pouvoir tenir à Venise une auberge
Ici donc une auberge tenue par un habitant de Brescia accueillait plus spécialement les voyageurs de cette ville.

Briati (Fondamenta)
Briati était un célèbre maître verrier qui avait ici sa boutique en 1739. Son atelier fut le seul qui resta actif à Venise jusqu'à la fin du 19ème siècle, tous les autres s'étant transportés à Murano.

Brocheta (Calle della)
Brocheta était le nom d'une boutique où l'on vendait les clous.

Buranelli (Calle dei)
Les Buranelli sont les habitants de Burano, qui prenaient le traghetto pour leur île près de cette rue.

Buratello **

Burchielle (Fondamenta delle)
Les burchielle étaient les petites barques qui ramassaient les immondices, la boue, les gravats pour que ceux-là n'encombrent pas les rues de Venise

Businello **

Buso ( Traghetto del)
Ou buco (trou). A probablement un sens obscène. C'est la que les gondoliers faisaient traverser le grand Canal à ceux qu'ils emmenaient trouver les prostituées qui avaient été confinées dans le quartier du Rialto.

C

Ca Bala : voir Baccala

Ca di Dio (Fondamenta)
Au 13ème siècle s'élevait un hospice accueillant les pèlerins de retour de Terre Sainte.

Ca d'Oro (Calle della)

La maison(casa) d'or. L'un de plus beaux palais gothique donnant sur le Grand Canal. Ainsi appelé car sa façade -décorée par le peintre français Jean Charlier, au début du 15ème siècle, était autrefois recouverte d'or

Ca Matta (Calle della)
Ces maisons (case) étaient dites folles (matte) parce qu'elles avaient été étudiées pour résister aux bombes.

Caboto **

Cadene **

Cadonici **

Caffettier (Corte del)
Le café était alors un lieu de rendez-vous pour les patriciens. Il y avait souvent des salles de jeux et d'autres salles réservées aux rencontres galantes

Calbo **

Calcina
Les "calcineri" étaient les marchands de chaux(calce) et terre cuite, utilisées pour les constructions

Calderer (Calle del)
C'est le mot vénitien pour calderaio, chaudronnier. Les chaudronniers avaient l'obbligation de vendre sur la place Saint-Marc leurs casseroles, pendant la foire de l'Ascension

Calergi **

Calice (Calle del)
Une boutique de pharmacien à l'enseigne du "Calice", le verre, y était installée

Callegheri (Calle dei)
Callegher est le mot vénitien pour calzolaio, cordonnier. En 1773, on comptait 340 boutiques employant 1162 personnes. Chaque boutique devait offrir chaque année une paire de sabots à la dogaresse.

Callesella
Une calle plus étroite que les autres

Camerale (Sottoportego del)

Jusqu'en août 1849, un magistrat de la "Chambre", avait ses bureaux dans le palais situé au-dessus

Campanati (Ramo)
Cette ruelle habitait probablement une fonderie de cloches (campane).

Campane (Calle delle)
Voir ci-dessus. Même étumologie

Campanile (Calle del)
Beaucoup de clochers, campaniles ont donné leur nom à des rues. Le plus ancien de tous les campaniles étant celui de Saint-Marc qui fut construit autour de l'an 900. Notons que les prêtres condamnés pour blasphèmes étaient suspendus dans une cage à mi-hauteur du campanile pour une durée déterminée (de un jour à plusieurs mois), étant relié au sol par une corde qui servait à faire parvenir la nourriture.

Campazzo (Calle del)
Corruption du mot Campaccio. Sachant que le suffixe "accio" apporte en italien une connotation péjorative, on en déduit qu'il y avait là un champ de mauvaise qualité.

Canal (Volta del)
Le tournant du Canal
On appelle ainsi un point précis du Grand Canal. S'y installaient les personnalités en l'honneur desquelles on donnait des régates. La plus célèbre de toute étant celle donnée pour Henri III, roi de France en 1574. C'est aussi là que s'installaient les juges et là qu'on remettait les prix.

Canal Daniele **

Candele (Calle delle)
Parce qu'il y avait une fabriques de bougies, chandelles (candele)

Canne (Calle delle)
Le quartier Cannaregio tire son nom de ce qu'il était à l'origine une zone marécageuse envahie par les roseaux (canna = canne, roseau)
On trouvait sur ces lieux un dépôt de cannes dont on se servait pour les navires.

Canonica (Corte)
Doit son nom aux maisons dans lesquels résidaient les clercs de la basilique Saint-Marc

Canossiane (Calle delle)
Un couvent de religieuses qui accueillaient les jeunes filles était là

Cantier (Calle del)
C'est l'autre nom du squero, le chantier où l'on fabriquait les gondoles

Canton (Calle al)

C'est le mot vénitien pour angolo, angle.

Caotorta **

Caparozzolo **

Capitello (Calle del)
Capitello, ou alterino désigne un petit autel, comme on en trouvait de nombreux aux détours des rues. On y faisait brûler des cierges. Leurs lueurs rendaient les ruelles un peu plus sures et d'autre part on espérait aussi que les images des saints que l'on y plaçait pouvaient dissuader les malfaiteurs de commettre leurs méfaits.

Cappellan (Corte del)
Une cour où habitait le prêtre chargé d'un monastère de religieuses

Cappeller (Calle del)
C'est le mot vénitien pour cappelaio, chapelier

Cappellis **

Cappello **

Cappuccine (Fondamenta delle)
Un couvent accueillant d'abord des religieuses, fut transformé en collège pour l'éducation des jeunes filles pauvres.

Capuzzi **

Capuzzine **

Carampane (Calle delle)
D'abord contraintes à rester dans un groupe de maisons nommé "il Castelletto", les prostituées s'installèrent ensuite dans des immeubles appartenant à la famille "Rampani". Ca Rampani pour Casa Rampani.

Carbon (Riva del)
On déchargeait et on faisait commerce ici du charbon (encore au début du 20ème siècle)

Cariole (Sottoportego delle)
C’est ainsi que l’on désignait les brouettes.

Carminati **

Carmini (Campo del)
Un monastère de carmélites et une église étaient ici dédiés à la Vierge Marie de l'Assomption, plus communément dite la Vierge du Carmel

Carnace **

Carrozze (Calle delle)
Il y eut des chevaux à Venise jusqu'au 18ème siècle. Alors les ponts étaient de simples planches de bois jetées d'une rive à l'autre des canaux. Mais on fabriquait aussi à Venise des carrosses pour la terre ferme.

Casaria

Ce mot est pratiquement synonyme de salumeria, charcuterie. C'est un lieu où l'on vendait du fromage et du gras

Casino dei Nobili (Sottoportego dei)
Les nobles fréquentaient ici un cercle de jeux, jeux de hasard, jeux d'argent. De nombreuses lois tentèrent de réglementer voir d'interdire de tels casini

Cason ( Campiello del)
Mot qui signifie prigione, prison. Celle là semblait réservée aux délits mineurs

Casselleria (Calle di)
On fabriquait ici les caisses (casse) qu'on utilisait pour l'expédition des marchandises sur les navires

Cassetti **

Castagna **

Castelforte
Parce que l'on trouva trace ici des ruines d'un ancien château fort

Castelli **

Catapan **

Catecumeni (Rio terra dei)

Un grand nombre d'infidèles arrivaient à Venise. On fonda un institut pour les évangéliser.
Il y avait là une maison, ouverte en 1557, qui accueillait tous ceux qui, d’une autre religion, voulaient devenir chrétiens

Catullo **

Caustico **

Cavagnis **

Cavalli **

Cavallo (Ponte)
La statue équestre de Colleoni, sorte de mercenaire qui a combattu pendant 21 ans au service de Venise a été érigée non loin du rio dei Mendicanti. En récompense de ses services, la République lui fit don du fief de Malpaga, à la frontière du Milanais mais lui refusa sa statue sur la place Saint-Marc comme il l'avait souhaité.

Cavanella (Calle)
Petite "cavana", c'est-à-dire petite cabane, destinée à abriter les barques, spécialement pour les mettre à l'abri du danger la nuit

Cavanis **

Cazza **

Cazziola **

Celestia (Campo della)
La construction de l'église Sainte Marie Céleste ou Marie montée au Ciel commença en 1199

Celsi **

Cendon **

Centani **

Centopiere **

Cerchieri (Calle dei)
C'étaient ceux qui fabriquaient les tonneaux, qui mettaient les cercles autour des tonneaux.

Cereria (Calle della)
Il y eut à Venise jusqu'à 24 fabriques de torches et chandelles (cera : cire) qui en produisaient jusqu'à 3 millions et demi d'unités. L'installation d'une grande fabrique à Trieste marqua le déclin de cette production.

Cerva (Corte della)
Où il y avait une des plus anciennes auberges de Venise, l'auberge de la Biche (Cerva), dont on trouve trace en 1370

Chiara (Corte)
La cour claire, par opposition à une cour voisine qui était la corte scura, la cour obscure

Chiovere (Campiello delle)
Nom que l'on donnait au terrain sur lequel on faisait sécher les tissus de laine après la teinture. Probablement parce que l'on les suspendait à des clous (chiodi ou chiovi) fixés sur des planches. C'était aussi un espace utilisé pour les jeux de ballon et même pour les courses de taureaux.

Chioverete (Calle delle)
Un espace semblable à celui décrit ci-dessus, mais plus petit

Cicogna **

Cimesan **

Cimitero (Calle del)
A l'origine toutes les églises était entourées de leur cimetière, comme dans nos campagnes

encore aujourd'hui

Cinque (Calle dei)
Les "cinq anciens" ou "Seigneurs de la Paix" qui étaient en quelque sorte des juges de quartier, s'occupant des petites affaires

Civran **

Clero (Calle del)
Les congrégations dites "du Clerc" réunissaient des prêtres chargés d'apporter un plus grand faste aux célébrations religieuses. Elles furent au nombre de 8.

Cocco **

Coletti **

Colomba **

Colombina **

Colombo **

Colonna (Calle)
Même si aujourd'hui on n'en voit plus la trace, une colonne devait certainement se voir là.

Colonnette (Sottoportego delle)
Et ici plusieurs petites colonnes

Colori (Calle dei)
On y trouvait des ateliers préparant le bleu de Prusse, le vert de gris….

Coltrera (Corte)
S'y trouvait quelque fabricant de couvertures (coltre)

Comare (Corte della)
Mot vénitien pour levatrice, sage-femme
Dans cette cour, habitait une sage-femme. Le magistrat de la Santé avait fixé certaines règles pour les femmes voulant exercer ce métier : elles devaient savoir lire, avoir assisté pendant deux ans une sage-femme déjà en exercice et assimilé le contenu d'un livre intitulé "Della Comare"

Condulmer **

Confraternita

Console (Calle del)
Une rue qui abritait le consulat de Hollande

Consorti

Consorzi

Contarini **

Conterie (Calle delle)
Fabrique de perles. Il y avait autour du ghetto 18 fabriques de perles colorées qui servaient pour les colliers, les chapelets et autres objets décoratifs.

Convertite (Fondamenta delle)
Au milieu du 16ème siècle, à la Giudecca on éleva un petit oratoire au voisinage du couvent qui accueillait les pécheresses repenties. Notons que l'un des premiers directeur de l'institut fut condamné, décapité et brulé sur la piazzetta, entre les deux colonnes, pour avoir abusé des filles qui s'étaient retirées au couvent.

Coppo **

Corazzeri (Ramo)
Corazza, c'est la cuirasse. Un fabricant de cuirasses

Corda (Calle della)
On trouvait à Venise 17 boutiques de fabricants de corde

Cordoni (Calle dei)
On compta jusqu'à 42 boutiques de passementiers, fabricants de dentelles, galons, cordons…

Coreggio **

Corli (Calle)

Corlo est le mot vénitien pour arcolaio, dévidoir, rouet.

Corona (Calle della)
Où l'on trouvait une auberge à l'enseigne "A la Couronne"

Corrente (Calle)
Se dit d'une rue qui mène directement, sans détour à un point donné . Exemple : Calle Corrente alla Ca d'Oro"

Correr **

Corteloti (Ponte dei)
On appelait corteloto, un petit magasin, où le plus souvent l'on vendait du vin

Cortesia (Calle della)
C'était l'enseigne d'une auberge dont le patron avait porté secours à une jeune femme attaquée dans la calle degli Assassini. Il l'avait ensuite épousée.

Cossetti **

Crociferi (Calle dei)
Les pères "crociferi" appartenaient à un ordre très voisin des jésuistes

Crosera (Calle)
Déformation de crociera, croisement. Lieu où plusieurs rues se croisent.

Crosetta **

Crotta **

Cuoridoro (Sottoportego)
74 boutiques dans lesquels on préparait les feuilles d'or avec lesquels on recouvrait les sièges, les parois des murs, les cuirs utilisés pour les livres.

Curnis **

D

Da Mosto **

Da Mula **

Da Ponte (Calle)
Antonio Da Ponte (1512-1597) est l'architecte qui construisit le pont du Rialto, en pierres, tel qu'il est aujourd'hui, après que le pont de bois ait brûlé.

Da Riva **

Dai (Ponte dei)
Le 10 juin 1310, une conspiration contre le doge ayant échoué, les conspirateurs fuyèrent la place Saint-Marc sous les cris de "Dai! Dai!" c'est à dire "Allez! Fuyez"

Dandolo **

Dario **

Degolin **

Delfina **

Diamanter (Calle del)
Un joaillier , tailleur de diamant y tenait boutique

Diavolo (Sottoportego del)
L'obscurité rendait vraiement diabolique cette ruelle

Diedo **

Do Mori (Calle dei)

Dans la Gazette de Venise du 21 juin 1760, on peut lire :" Dans la boutique des Do Mori qui fait face à l'église S. Gioavnni au Rialto, on peut trouver une boisson à 5 sous appelée Alfabeto ; le sieur à l'origine d'une telle invention espèrent que tous en seront fort satisfait."

Do Porte (Corte delle)
Cette cour était close de murs et par deux portes qui lui donnaient accès

Do Pozzi (Ruga)
Do est le mot vénitien pour due, deux. Il y avait donc là deux puits. Il y avait 6000 puits à Venise qui filtraient les eaux de pluie. Il reste aujourd'hui environ 2500 margelles.

Do Spade : voir Spade

Doaneta (Ramo)
Petite douane (dogana) de l'huile. On mesurait, on entreposait l'huile avant de la livrer aux commerçants

Dogana a la Salute (Fondamenta della)
Douane pour les marchandises qui arrivaient par la mer, à la point du quartier Dorsoduro

Dogana da Tera (Ramo della)
Et pour celle qui arrivaient par la terre, près du Rialto.

Dolera **

Dolfin **

Donna Onesta (Calle della)
Trois hypothèses méritent d'être retenues quand à l'origine de ce nom
1-Deux hommes passant par là se demandaient où l'on pouvait bien encore trouver une femme honnête. Pour plaisanter, l'un d'eux en montrant une tête de femme sculptée sur un mur, prétendit que c'était bien là la seule.
2-Cette dame honnête serait une des prostituées exerçant dans le quartier et honnête dans l'exercice de son métier
3-L'épouse d'un maître d'armes habitait ici. Pour s'introduire chez elle, un jeune soupirant commanda à son mari une dague. Trouvant un jour la jeune femme seule chez elle, il en abusa. Ne pouvant survivre à la perte de son honneur, elle se tua avec la dague.

Donzela (Calle della)
Une auberge à l'enseigne de la Demoiselle tenue par Pietro de Pieri

Dose (Calle del)
Déformation du mot doge. Le Doge Nicolo Marcello nacquit ici à la fin du 14ème siècle.

Dragan **

Drasi **

E

Emo **

Erbarol (Calle dell')
Parole vénitienne pour erbaoilo, marchands d'herbes, d'épices.

Erbe (Campazzo delle)
Une place qui autrefois était un potager ou un champ d'herbe (erba)

Eremite (Fondamenta delle)
Après la mort du doge Giovanni Corner, le 12 août 1722, sa femme la dogaresse Laura Corner se retire dans le couvent qui abritaient les "eremite agostiniane"

Erizzo **

F

Fabbrica dei tabacchi (Fondamenta della)
La fabrique de tabac fut d'abord installée près de Madonna dell'Orto, puis sur la fondamenta Penitenti.

Fabbro (Ramo del)
C'est le forgeron, le maréchal ferrant. Rappelons qu'il y a eu des chevaux à Venise jusqu'au 18ème siècle.

Facchini (Calle dei)
Les porteurs (facchini) devaient non seulement débarrasser les rues des immondices mais également nettoyer les puits.

Falcon **

Falier **

Farsetti **

Fava (Calle della)
Dans une petite boutique, on fabriquaient des pastilles (fave) pour le jours des morts. La croyance était que l'on pouvait communiquer avec l'âme des morts en buvant une boissson préparée à partir de ces pastilles

Feltrina (Campiello della)
Parce qu'il y avait une auberge tenue par la ville de Feltre, ville du Veneto

Felzi (Calle dei)
On appelait "felzi", les petits habitacles que l'on construisait sur les gondoles. A l'origine c'étaient de simples montants de bois sur lesquels on étendait des tissus ou des fougères (en italien : felci) pour s'abriter. Au 16ème siècle, plus de 10000 gondoles circulaient et leurs ornements devinrent de plus en plus riches. A tel point que le Magistrat aux Pompes, estiment un tel luxe excessif, ordonna de les recouvrir uniquement de laine ordinaire noire.
On peut en voir exposés aujourd'hui au musée naval.

Fenice (Fondamenta della Fenice)
Le théâtre fut ouvert le jour de l'Ascension, le 16 mai 1792

Ferali (Ponte dei)
Ferali est le mot vénitien pour fanali, lanternes. Dans cette zone, travaillaient un grand nombre de fabricants de lanternes.

Ferau **

Ferrando **

Ferretti **

Ferro (Fondamenta del)
De même que sur la fondamenta del Vino, se déchargeait le vin, sur la fondamenta dell'Olio, l'huile, celle-ci était exclusivement réservée au déchargement du fer.

Figareto (Campiello del)
La dénomination de certaines rues provient tout simplement des arbres qu'on y trouvait : ici, figareto pour piccolo figo, petit figuier

Figher (Calle del)
Figher est le mot vénitien pour figo, le figuier. On devait donc trouver non loin quelques arbres de cette espèce.

Filatoio (Sottoportego del)
C'est le fileur de soie ou d'autres fils.

Filosi **

Finetti **

Fioravente **

Fiorenzuola **

Fiori (Campiello dei)

En 1773 on relève 17 boutiques de fleuristes

Fiubera (Calle)
Fiuba est le mot vénitien pour fibbia, boucle. Il y avait celles dont on ornait les chaussures, les ceintures…

Flangini **

Fontana **

Fonte **

Fontegheri (Calle dei)
Fontegher est le mot vénitien pour fondacaio, celui qui tient l'entrepôt.

Fontego (Ramo del)
Fontego est le mot vénitien pour fondaco, entrepôt. Particulièrement importants étaient ceux des allemands et des turcs. D'où la calle del Fontego dei Tedeschi et la salizzada del Fontego dei Turchi.

Fontego dei Tedeschi (Salizzada del)
Construit au 13ème siècle ; aujourd'hui abrite la poste. Le bâtiment servit d'entrepôts aux marchands allemands. Sa façade fut autrefois décorée par Giorgione et Titien.

Fontego dei Turchi (Salizzada del)

Construit au 13ème siècle, de 1621 à 1828, un bâtiment qui servi d'entrepôts aux marchands turcs.

Formaggier (Salizzada del)
C'est le marchand de fromages

Formenti **

Fornace (Calle della)
Fornace est le fourneau, en l'occurrence le four où l'on faisait cuire les pierres servant à la construction des maisons

Forner (Calle del)
En dialecte vénitien, c'est le fornaio, boulanger.

Forno (30 au total)
En 1773 on recense 62 boutiques de boulangers (forno, c'est le four du boulanger).

Foscari (Calle)
Nom d'une famille vénitienne. Francesco Foscari fut doge de Venise. Byron écrivit une tragédie "I due Foscari" (les Deux Foscari) sur ce doge et son fils Jacopo, dont Verdi tira un opéra. Aujourd'hui, c'est le nom de l'Université

Foscarini **

Franceschi **

Franchi **

Frari (Fondamenta dei)
Le mot "frati" est la corruption de "frati", frères au sens religieux du terme.

Fraterna (Campiello dellla)
La confraternité "Fraterna Grande" venait en aide aux pauvres

Frati : voir Frari

Frescada (Ponte della)
Serait une déformation du mot frascata, mot dérivé de frasca, branchage. Une vigne devait étendre ses branchages au dessus des lieux.

Frezzeria (Ramo di)
Lieu où l'on vendait les flèches (freccia = flèche). On tirait sur de cibles principalement sur la plage du Lido

Frizier **

Fruttarol (Calle del)
Tout comme erbarol est le mot vénitien pour erbaiolo, marchand d'herbes,
Fruttarol est le mot vénitien pour fruttivendolo ou fruttaiolo, marchand de fruits.

Fumo (Calle del)
On y trouvait une fabrique de noir de fumée

Furatola (Ponte della)
Furatola désignait une boutique où l'on vendait, plus particulièrement aux petites gens des poissons frits, des soupes…. Avec interdiction de faire concurrence au luganegher, le charcutier. Plusieurs hypothèses sur l'origine du mot "furatola". Selon l'une d'elles, le mot viendrait de "foro", trou parce que les boutiques étaient de simples pièces en longueur, des "trous" au rez de chaussée des maisons. Selon une autre, il serait à rapprocher de furare ou rubare, voler parce qu'on y commettait quelques larcins.

Furlane (Campo delle)
Qui sait si on y dansait la furlana, une danse typique du Frioul.

Furlani (Calle dei)

Devaient y habiter quelques personnes originaires du Frioul.

Fuseri (Ramo dei)
Plusieurs ateliers de filatures dans ce quartier (fuso = fuseau)

G

Gaffaro (Fondamenta del)
Gaffer est le titre que les arabes donne à leur chef. Un arabe qui faisait commerce avce les marchands de Venise étant venu s'installer ici

Galion (Ramo primo)
Galea est un mot du dialecte vénitien pour galera. Une grosse galère devient donc "galeone", puisque le suffixe one est augmentatif. Alors ou bien, il y avait là une fabrique de galères, ou bien l'alignement de grandes maisons ressemblait de loin à une galère

Galiozzo **

Galizzi **

Gallo **

Gambaro **

Garibaldi (Via)
La seule rue de Venise à s'appeler "via". La plus large aussi. Réalisée en comblant le rio di Castello, elle fut inaugurée par Napoléon en 1807 et prit le nom de Garibaldi en 1867 après l'une de ses visites

Garzoni **

Garzotti (Fondamenta dei)
A rapprocher du mot français carde (cardo en italien), instrument qui sert à peigner la laine. Il s'agit là de ceux qui travaillaient la laine, les cardeurs.

Gatte (Campo delle)
Gatte est la corruption de legati (liés). Ici habitaient les nonces apostiliques dans un palais face à San Francesco delle Vigna

Gesu e Maria (Calle del)

Vers 1620, Les sœurs Angela et Lucia Pasqualigo fondèrent un monastère. Un petit oratoire était dédié à la nativité du Seigneur, communément appelé "Jésus et Marie".

Gesuiti (Campo dei)
Vers 1155, les pères "Crociferi" édifièrent dans cette zone un hôpital et un monastère. Les jésuistes acquirent le monastère en 1606

Ghetto Vecchio (Campo del)
Le 29 mars 1516, le gouvernement décide que les juifs doivent résider dans ce quartier, qu'il est facile d'isoler, en fermant de la tombée de la nuit au petit matin les 3 ponts qui le relie au reste de Venise. Les juifs eux-mêmes devant payer les gardiens
Le mot ghetto vient du verbe "gettare", prononcé avec un "g" dur, parce qu'il y avait sur cet emplacement des fonderies, où l'on coulait (gettare = jeter) la fonte
Ce fut le premier ghetto existant dans le monde. Ajoutons cependant que les vénitiens ont brimé mais n'ont jamais persécutés les juifs

Giazzo (Calle del)
Corruption de ghiaccio, glace. Quelques cafetiers avaient le privilège de vendre aussi la glace.

Gioachina **

Girardini **

Giuffa (Ruga)
Serait la corruption de Ziulfa, cité d'Arménie. Certains marchands arméniens venus de s'étant établis là.

Giustinian **

Gobi **

Goldoni **

Gonella **

Gorne (Campo delle)
Gorna est le mot vénitien pour grondaia, gouttière. Ici de grandes gouttières de marbre jetaient dans le canal les eaux récupérées dans l'Arsenal.

Gozzi Gaspare **

Gradenigo **

Grana **

Grandiben **

Grassi **

Greci (Campo dei)

De nombreux grecs émigrèrent à Venise entre 1400 et 1437. D'autres réfugiés arrivèrent en 1453 après la conquête de Constantinople.

Gregolin **

Grifalconi **

Grimani **

Gritti **

Groppi **

Grue **

Guardiani (Ponte dei)
A proximité, habitaient les gardiens du Saint Sacrement de la proche église de l'Angelo Raffaele

Guerra (Ponte della)
Tout comme au pont dei Pugni, les bandes rivales des différents quartiers venaient s'affronter sur le pont.

Guglie (Ponte delle)
Guglia signifie : aiguille flèche. Ce pont tire son nom des obélisques placés à chacune de ses extrémités

Guiovanelli **

I

Incurabili (Calle dietro gli)
L'hôpital des Incurables fut fondé en 1522. Il accueillait ceux qui étaient atteints de la syphilis, appelé mal français. Plus tard il devient une institution où les jeunes filles apprenaient la musique.

Indorador (Corte del)
33 ateliers de dorure vénitiens avaient grande réputation. Les commandes arrivaient même de l'étranger.

Inferno (Ponte del)
Près l'Arsenal, trois ponts qui portent les noms des trois parties de la Divine Comédie de Dante pour rappeler les vers que l'auteur consacra à l'Arsenal

Isola (Campiello dell')
Parce qu'à une certaine époque ce quartier devait former une véritable petite île.

L

Labia ** (Fondamenta Labia)
Légende : Le propriétaire du palais était tellement riche qu'il jetait dans le canal la vaisselle d'or après les festins . Il pouvait alors dire : "Le abia, o non le abia, sarò sempre Labia". c'est à dire : Que je l'aie ou que je ne l'aie pas, je serai toujours un Labia".

Lacca (Corte della)
Où il y avait une fabrique de laques.

Lana (Campo della)
En 1272 un décret prévoyait l'hébergement gratuit à Venise pour tous ceux qui viendraient travailler la laine. Les plus nombreux à venir furent les allemands.

Lanza **

Lardoni **

Lavadori (Calle dei)
Plusieurs boutiques de travailleurs (lavatori) de la laine étaient installés là.

Lavezzera (Corte)
Le lavazzer était celui qui réparait les ustensiles de cuivre et de fer

Leoni (Piazzetta dei)
En 1722, le doge Alvise III Mocenigo fit placer les statues de deux lions de marbre rouge.

Lezze ** (Calle)
Nom d'une famille originaire de Lecce dans les Pouilles

Librer (Campiello del)
Où l'on trouvait une boutique de libraire

Licini **

Lionpardo**

Lipoli *

Lista de Spagna
Comme nous l'avons expliqué au début de ce document, une "lista" était une rue qui bordait une ambassade, ici, celle d'Espagne

Lizza Fusina
Fusina peut dériver de fuscina, qui indique en latin le trident de Neptune. L'instrument servait aux pécheurs pour attraper les poissons.

Locande (Ramo delle)
Parce que plusieurs auberges (locanda, auberge) s'y tenaient. Une loi interdisait au moins de 30 ans de tenir une auberge. On en comptait 48 en 1773.

Lombardo **

Longhi **

Longo **

Loredan **

Lotto (Calle)
Le 45 avril 1734, pour la première fois c'est à Venise que fut organisé un jeu de loto public.

Lovisella **

Lovo **

Lucatella **

Luganegher (Calle)
Luganega est le mot vénitien pour salsiccia (saucisse). Luganegher est donc le charcutier

Lustraferri (Ponte dei)
Le métier des "lustraferri" consistait à donnait du brillant aux fers, spécialement à ceux des gondoles.

M

Maddalena (Calle della)
Existait un hospice construit pour accueillir sept vieilles personnes et un oratoire consacrée à Saint Marie Madeleine

Madona (Calle della)
Plus de 15 rues au total qui portent ce nom

Madonna (Sottoportego della)
On fit exposer ici une image de la Vierge comme expiation pour un horrible crime passionnel commis.

Maffioletti **

Magazen (Calle del)
Magazen ou magazzino était la boutique où l'on vendait du vin au détail. On pouvait aussi y laisser en gage des objets. Les deux tiers de la valeur de l'objet étaient donnés en argent et le troisième tiers en vin de mauvaise qualité, appelé pour cette raison "vin de gage". A noter que ces boutiques étaient aussi théâtres de nombreuses intrigues amoureuses scandaleuses.
23 rues au total portent le nom de "magazen"

Maggia **

Maggioni **

Magno **

Mainenti **

Malatin **

Malcanton (Fondamenta del)
Le mauvais coin
Canton est le mot vénitien pour angolo, angle. On ne sait si l'origine du nom de ce lieu est du au fait que, mal fréquenté, on risquait d'y être agressé ou bien si, parce que très étroit, on risquait de tomber à l'eau.

Malipiero **

Malpaga **

Malvasia (Fondamenta della)
La Malvoisie est un vin grec. C'était le vin de messe lorsqu'on communiait sous les deux espèces. Les vendeurs de Malvoisie formaient une catégorie à part. ils ne pouvaient vendre d'autres vins, ne pouvaient donner à manger.
Plus de 15 rues ou places portent ce nom à Venise

Mandola (Calle della)
S'y trouvait une boutique où l'on vendait une eau de vie à l'amande (mandorla)

Mandoler (Calle del)
Vendeur d'amandes (mandorle)

Mandolin **

Manganer (Calle del)
Les manganeri ou manganatori se divisaient en deux catégories : ceux qui travaillaient la soie, ceux qui travaillaient la laine

Manin (Ponte)
Lodovico Manin fut le dernier doge de Venise. Il remit sa démission à Napoléon en 1797. Fin de la République vénitienne qui avait duré 1100 ans.

Maraffoni **

Marangon (Calle del)
C'est le mot vénitien pour carpentiere, charpentier. La marangona est aussi le nom donné à l'une des cloches du campanile parce que lorsqu'elle sonnait le matin, elle donnait le signal du réveil aux charpentiers qui travaillaient à l'Arsenal, appelés les "marangoni".

Maravegie (Ponte delle)
Ou delle meraviglie, les merveilles
Selon une légende, dans une maison proche habitaient 7 sœurs : 6 fort belles et une laide. Un gonfolier naturellement d'abord amoureux des 6 beautés, croyant que la septième Marina lui avait jeté un mauvais, finira par l'épouser, elle qui l'aimait et que l'amour rendra finalement belle et heureuse

Marcello **

Marconi **

Margarita (Corte)

On appelait margarita, une petite bille de verre émaillée. De couleurs variées, elles voulaient imiter les pierres précieuses. La loi obligeait les artisans à travailler à partir du verre fabriqué à Murano.

Mariani **

Marrani (Calle dei)
On désignait par marrani les juifs convertis au catholicisme, même si leur conversion était feinte, afin d'obtenir des avantages de la République

Marte (Campo di)
Les gravats, les ordures se déposaient là, formant un vaste espace solide. On en profita pour en faire un espace d'entraînement militaire appelé "champ de Mars"

Maruzzi **

Marzaria de l'Orologio - Marzaria del Capitelo - Marzaria S. Salvador -Marzaria S. Zulian - Marzarieta Due Aprile
En français, les merceries. De l'italien "merce", marchandise. C'étaiebt des quartiers commerçants

Marzer (Calle del)
Marzer est le mot vénitien pour merciaio, commerçant.

Masena (Calle della)
Masena est le mot vénitien pour macina, meule, en particulier celle qui sert à extraire l'huile des olives.

Maseran **

Matta voir Ca Matta

Megio (Fondamenta del)
On y trouvait les magasins publics d'avoine, doit megio ou miglio. Avoine qui servait pour nourrir les chevaux et les oiseaux.
Lors de la famine de 1559, le doge Pietro Loredan donna l'ordre qu'il soit utilisé par les boulangers pour fabriquer le pain.

Meloni (Calle dei)
Vers 1405 le marché était devenu trop petit. Les marchands de fruit se rendirent chez le doge qui promit d'agrandir la zone du marché. Pour le remercier, ils demandèrent au doge quels fruits il préférait pour les lui offrir. celui-ci répondit : les melons. Depuis ce jour, en août, fut instituée la grande fête des melons, au cours de laquelle on remettait solennellement les fruits au doge.

Memmo **

Mende **

Mendicanti (Fondamenta dei)
Quand le lèpre était un fléau, on envoyait sur l'île de S. Lazzaro ceux qu'on soupçonnait d'être atteint. Plus tard, la maladie ayant presque disparue, celle île devint le refuge des clochards, qui s' entassaient.
Au 17ème siècle, deux riches marchands voulurent mettre fin à cette situation honteuse et construisirent un hospice pour les accueillir ici.

Merceria (Ramo della)
Dans le quartier le plus commerçant. "Merce" est le mot italien pour marchandise

Mettivia (Calle del)

Sans doute un nom de famille. Même si certains veulent y voir pour origine le fait que ce quartier était celui des prostituées, et que mettevia viendrait donc de "metter via", mettre dehors.

Miani **

Michiel **

Million (Corte del)
C'est le surnom de la famille de Marco Polo. C'est aussi le titre du livre où il raconte ses voyages

Minelli **

Minestra **

Minio **

Minotto **

Miracoli (Calle dei)
Un certain Francesco Amadi avait exposé à l'entrée de sa maison une image de la Vierge qui aurait été à l'origine de plusieurs miracles

Mistra (Corte della)

Mistra est le mot vénitien pour maestra, maîtresse d'école.

Mocenigo **

Modena **

Molin **

Molo
C'est le nom qui désigne la partie de la piazzetta qui donne sur la mer. Molo signifie en effet rempart contre les attaques de la mer.

Monti Montorio **

Mora **

Morandi **

Moretta **

Mori (Campo dei)
On peut y voir encastrer dans un mur les statues de trois maures, hommes vêtus à l'orientale.

Morion (Calle del)

Où il y avait une droguerie à l'enseigne "Morion". Morione désigne la partie de l'armure qui protège la tête.

Moro **

Morolin **

Morosini **

Morte (Calle della)
On dit que cette ruelle porte ce nomparce que, à une certaine époque, la police secrète y faisait disparaître, sans les juger, les coupables de délits, en les jettant dans le canal du même nom. La pratique semble avoir été courante aussi dans la lagune. Officiellement, on proclamait la disparition des coupables.

Morto (Canale)
Parce ce que ses eaux sont stagnantes

Mosche (Campo delle)
Il s'agit là des "mouches", grains de beauté factices que l'on se mettait sur le visage. Cela faisait ressortit la blancheur de la peau. Il existait tout un langage : l'emplacement où était posée la mouche avait un sens précis.

Moschette **

Mosto **

Muneghe (Ramo delle)
Munega est le mot vénitien pour monaca, sœur religieuse

Murer (Calle del)
Murer est le mot vénitien pour muratore, maçon.

Muti **

N

Nani **

Naranzeria
A rapprocher du mot arancia, orange. Plusieurs magasins où l'on trouvait des fruits et particulièrement des agrumes se trouvait au voisinage du palais des Camerlenghi.

Narisi **

Nasolin **

Navaro **

Nave (Calle della)
On trouvait ici une boutique où l'on fabriquait des caisses pour les navires à l'enseigne de "La nave"

Navegara **

Nerini **

Nicoli **

Nicolosi **

Noal **

Nomboli (Calle dei)
Nombolo désignant les quartiers arrières des bovins, on peut supposer qu'un boucher exposait les quartiers de viande à l'extérieur de sa boutique. . Mais nombolo désigne aussi la corde qui forme la mèche du canon. Alors ?

Nonzolo (Corte del)
Le nonzolo était le garçon chargé de servir la messe et d'annoncer l'heure des offices au peuple.

Noris **

Nova ou Novo
Plus de vingt rues sont dites "nouvelles…parce ce que plus récentes que d'autres. Une évidence

Nunziata voir Annunziata

Nuova (Strada)
La seule rue de Venise à porter le nom de "strada". Percée en 1871, c'est l'axe très commerçant qu'empruntent les voyageurs qui sortent de la gare

O

Ocche (Calle delle)
Oca signifie oie. On peut voir sculptées sur la façade d'une maison ces volatiles.
On raconte qu'une chanteuse habitant là importunait sa voisine par ses chants. Celle-ci por se venger fit venir des oies sous sa fenêtre pour la réveiller de bon matin.

Occhialera (Calle)
Occhiali signifie lunettes
On dit que l'invention des lunettes revient à un maître verrier vénitien

Ogio : voir Olio

Ognissanti (Campo degli)
Des religieuses venues de Torcello où elles occupaient un monastère devenu insalubre fondèrent ici un hospice et une église dédiée à la Vierge Marie et à tous les saints

Ole (Calle delle)
Ola est le mot vénitien pour pentola, casserole

Olio (Fondamenta della Riva dell')
Dénommée ainsi parce que c'est là qu'on déchargeait l'huile. Elle arrivait de Grèce ou d'Orient et servait aussi bien pour l'alimentation que pour les illuminations. Il existe de même la fondamenta del Vino et la riva del Ferro.

Olivi (Calle degli)
Il y avait sur l'île de Castello un véritable champ d'oliviers, a tel point que Castello éttait alors appelé Olivolo

Olivolo (Fondamenta)
Voir ci-dessus.

Orbi (Calle degli)
Orbo est le mot vénitien pour cieco, aveugle

Oresi (Ruga degli)
Orese est le mot vénitien pour orefice, orfèvre. Aujourd'hui encore, des bijouteries sont installées dans cette rue

Orfei (Corte dei)
Dans la cour de l'ancien palais Pesaro se réunissait une société de musiciens. A rapprocher du français : orphéon, société chorale

Ormesini (Calle dei)
On appelait "ormesini" certains draps de soie précieuse provenant d'une cité d'Asie : Ormus

Orseolo **

Orsetti **

Orso **

Orsoline (Calle delle)
La compagnie de Ste Ursule destinait quelques maisonnettes à de pauvres femmes, en priorité aux veuves ayant des enfants de moins de six ans.

Orto (Corte dell')
Venise était alors riche de potagers (orto = potager) et de jardins. Cette cour n'était pas encore pavée.

Osmarin (Fondamenta dell')
Doit probablement plus son nom à la famille Osmarin qu'à la plante "rosmarino", le romarin.

Ospedaleto (Calle dell')
En 1316, Piero Brustolado , par testament, fonde un hospice destiné à accueillir douze pauvres infirmes. En 1589 les Procurateurs en réservent l'accès aux femmes, leur versant une modique somme d'argent chaque mois.

Ostreghe (Fondamenta delle)
On pouvait acheter ici des huîtres (ostreghe).

P

Pace **

Padiglion **

Padovani (Ramo dei)
Parce ce que des habitants de Padoue venus à Venise habittaient là.

Pagan **

Paglia (Ponte della)
On déchargeait là la paille qui servaient pour la paillasse des prisonniers. La prison du palais des Doges est toute proche. La paille servait aussi pour les écuries qui se situaient dans la cour du palais.

Palada (Fondamenta della)
Palada est un mot synomynme de palafitta, pilotis

Paludo (Corte del)
Ancienne zone marécageuse (paludoso : marécageux)

Panada **

Papa (Corte del)
En 1417, y nacquit Pietro Barbo qui fut élu pape sous le nom de Paul II en 1464.

Papafava **

Paradiso (Ponte dell'Arsenale o del)
Près l'Arsenal, trois ponts qui portent les noms des trois parties de la Divine Comédie de Dante pour rappeler les vers que l'auteur consacra à l'Arsenal dans son œuvre

Parangon (Ramo)
Certains draps de soie étaient appelés, pour leur perfection, "del paragone". On peut traduire sans doute par : incomparables

Parruccher (Calle del)
Venant de France, l'apparition de la perruque à Venise est assez tardive . Le premier doge à porter la perruque fut Giovanni Corner en 1709. A la fin de la République, il ya avait cependant 1500 perruquiers.

Parrucchetta (Ramo della)
Un vendeur d'avoine tenant ici boutique avait pris l'habitude de se couvrir la tête d'une étrange perruque. On se moquait de lui ; parrucchetta étant donc un diminutif péjoratif de perruque

Paruta **

Pasina (Campiello della)
Il n'est pas impossible que ce soit une déformation de "piscina"

Pasqualigo **

Passamonte **

Passion (Calle della)
Un petit autel élevé dans cette rue représentait la passion du Christ

Pazienze (Calle sporca delle)
Le mot "pazienza" désigne un petit gilet que portait certains religieux sous leurs vestes. Les sœurs d'un ordre dissident, refusant l'obéissance ecclésiastique et donc condamnées par l'Eglise (les Pinzochere del Carmine) s'étaient spécialisées dans la fabrication de ces gilets

Pedrocchi **

Pegola (Calle della)
Les "pegoloti" ou "calafai" étaient ceux qui calfeutraient les fissures des navires. Ils jouissaient d'un certains nombres de privilèges dont celui de ne pas être enrolés dans la milice

Pegolotto (Campiello)
Les pegolotti étaient les ouvriers de l'Arsenal. Au nombre de 900, ils jouissaient d'un certains nombres de privilèges comme ne pas être enrôlés dans la milice

Pelle (Sottoportego della)
Les cordonniers, venus d'Allemagne avait ici leur dépôt de peaux, peaux qui servaient aux cordonniers. Un hospice fut fondé en 1482 pour héberger et donner des repas aux cordonniers allemands nécessiteux

Pellegrin (Calle del)
A l'origine l'auberge du Pèlerin faisait face au palais ducal. Après la construction de l'hôtel de la Monnaie , elle se transféra dans cette rue.

Penini (Fondamenta dei)
Penini est le mot vénitien pour piedi, pieds, pieds de veau bouillis qui étaient vendus là par des marchands ambulants

Penitenti (Fondamenta delle)
Au début du 18ème siècle, s'ouvrit un hospice pour accueillir dans le quartier de Cannaregio les femmes égarées qui se repentaient de leurs erreurs.
Un autre couvent, sur l'île de la Giudecca accueillait lui aussi les repenties, Fondamenta delle Convertite. Il fut ensuite transformé en prison pour femmes.

Pensieri (Fondamenta dei)
On s'y promenait tout en méditant

Perdon (Calle del)
En 1177, le pape Alexandre III fuyant Frédéric Barberousse, passa sa première nuit à Venise ici, se présentant incognito dans le monastère deS. Maria della Carita. Ensuite, reconnu, il fut accueilli par le doge. Un petit autel fut élevé sur les lieux . Indulgence plénière serait accordé à celui qui y récite un Pater et un Ave

Perini **

Perleri (Calle dei)
Perler est le mot vénitien pour perlaio, fabricant de perles

Pesaro **

Pescaria (Ponte)
A la fin de la République, il y avait un millier de pêcheurs. Mais cent cinquante seulement avait le droit de vendre le poisson au marché au poisson, la pescaria. Ce métier était réservé à ceux qui avaient 50 ans et avait péché pendant plus de 20 ans. On souhaitait ainsi les récompenser et leur éviter les fatigues et les dangers de la pêche.

Pestrin (Calle del)
Pestrin est le mot vénitien pour lattaio, marchand de lait.

Petriana **

Pezzana **

Pianton **

Piasentini **

Piavola (Ponte della)
Piavola est le mot vénitien pour bambola, poupée. Un homme réussit à faire construire ici un pont pour rejoindre plus facilement sa bien-aimée, sa "poupée".

Pieta (Calle della)
L'hospice de la Pieta fut l'un des plus célèbres à Venise. On y accueillait les enfants pauvres pour leur assurer une éducation convenable. Souvent ce genre d'établissement faisait fonction de conservatoire, la musique y étant enseignée à un haut niveau. Celui de la Pieta doit sa renommée à ce que Vivaldi y fut professeur pendant 30 ans.

Pignate (Ponte delle)
Pignata est le mot vénitien pour pentola, casserole. Un fabricant de casseroles tenait boutique non loin de là.


Pignoli (Corte dei)
Un quelconque vendeur de pignons de pin devait se tenir ici.

Pin **

Piombo (Rio del)
Une fonderie où l'on coulait le plomb se trouvait là

Piova **

Piovan (Campiello del)
C'est la place du curé (de la paroisse), piovan en italien.

Piovene **

Pirietta (Calle della)
Piria est le nom qu'on donnait au entonnoir en fer blanc. Cette catégorie d'artisans était réunie à celle des fabricants de boutons. Il confectionnait aussi des lanternes…tout objet en fer blanc.

Pisani **

Pisciutta **

Pistor (Calle del)
Pistor est le mot vénitien pour panetiere, boulanger. A rapprocher du verbe "pestare", fouler, pétrir.

Pizzochere (Corte delle)
ou Pinzochere . C'était le nom donné à des religieuse franciscaines et aussi à certaines dames laïques pieuses se consacrant à de bonnes œuvres

Polaca **

Polvere (Sottoportego della)
Il s'agit non pas de la poudre à canon, mais de la poudre dont on faisait grand usage pour le maquillage,

Pomeri (Calle dei)
Comme le rue des figuiers, il y a donc aussi la rue des pommiers (pomai ou pomeri)

Pometti **

Pompea **

Pontei (Corte dei)
Les puntelli, ou pontei désignent les étais, nécessaires ici à soutenit quelques maisons en piteux état.

Portineri (Fodamenta dei)
Quatre maisons étaient réservées aus "portiers" de l'Arsenal

Porton (Corte del)

Une maison avait ici un portail d'entrée particulièrement imposant

Poste Vecchie (Calle delle)
L'office des Postes occupait cet emplacement avant qu'il ne devienne entrepôt de vin

Pozzo d'oro (Corte del)
Le puits d'or était ainsi appelé à cause de l'excellence de son eau

Presepio (Corte del)
Les boutiques qui s'y trouvaient décoraient somptueusement leurs vitrines à l'approche de Noël, installant une crèche (presepe)

Preson (Fondamenta della)
La prison du palais des doges n'était pas la seule

Preti (Calle dei)

Quelques 23 rues au total portent ce nom.

Priuli **

Procuratie

C'était la résidence des procurateurs. Construites dès le 12ème siècle. Après un incendie reconstruites par Codussi vers 1450. Sansovino termina les Procuratie Vecchie. Plus tard Longena les Procuratie Nuove.

Propria (Calle)
C'est à dire "rue privée".

Proverbi (Calle larga dei)
Au numéro 1840 de cette rue, on pouvait lire sur une corniche les deux proverbes suivants :
-Celui qui sème des épines ne va pas déchaussé
-Parle moi de toi, je te parlerai alors de moi

Pugnaletto **

Pugni (Ponte dei)
Les ponts n'avaient autrefois pas de parapets. Des bandes rivales venaient s'affronter ici à coups de poing, se faisant tomber dans le canal. Le spectacle attirait de nombreux badauds.
Ces combats furent à l'origine très violents, causant même plusieurs morts. Les deux bandes rivales 'appelaient "castellani", ceux qui venaient du quartier Castello et "nicoletti", ceux qui venaient de S. Nicolo. En 1574, on organisa un combat pour distraire le roi de France Henri III de passage à Venise. Il trouva le combat trop violent et demanda qu'à l'avenir, de tels combats cessent.

Purgatorio (Ponte del)
Près l'Arsenal, trois ponts qui portent les noms des trois parties de la Divine Comédie de Dante pour rappeler les vers que l'auteur consacra à l'Arsenal

Q-R

Querini **

Quintavalle **

Rabbia (Calle)
On se sait si la rue doit son nom à un nom propre de famille ou à la croyance que cette rue était touchée plus "rageusement" que les autres par la peste lors des épidémies.

Rachetta (Calle della)
On jouait ici au jeu de la raquette. Plus particulièrement les membres des "Compagnies della Calza"

Ragusei **

Raspi **

Rasse (Calle delle)
La rassa est un morceau de tissus en laine qui couvrait les gondoles, ainsi appelée parce que provenant du royaume de Rascia (Serbie)

Ravano **

Redivo **

Regina (Calle della)
Caterina Cornaro épousa en 1472, Giacomo II, roi de Chypre.1é mois plus roi, Giacomo mourut et Caterina à seulement 19 ans devint reine de Chypre. En 1489, elle fait don de l'île à la république vénitienne, qui en échange, lui laisse son titre de reine et lui donne le château d'Asolo, près de Trévise.

Remer (Campiello del)
Le remer est le fabricant de rames (remi)

Remorchianti (Calle dei)
Certains bateliers attachaient leurs barques derrière les navires au moyen de cordes pour se laisser remorquer.

Renier **

Rezzonico **

Rialto (Ponte di)
Ce fut un pont de bois jusqu'en 1588, comme on peut le voir sur de nombreuses toiles peintes. Le mot Rialto provenant de Riva alta, rive haute, déformée en Rivo alto puis Rialto.

Ridotto (Calle del)
Le plus célèbre ridotto, sorte de casino, était celui ouvert par Marco Dandolo près de S. Moise. Salle où les jeux de hasard étaient autorisés. En 1708 le roi du Danemark Frédéric IV y vint masqué pour jouer. Le gouvernement surveillait de près les activités des ridotti. En 1774, il en décida le fermeture à cause d'abus. D'autres cercles plus ou moins clandestins s'ouvrirent alors : les casini.

Riello (Calle)
Petit rio(canal) au cours très étroit

Riformati (Calle dei)
Des pères franciscains réformés occupaient un couvent proche.

Righetti **

Rimedio (Fondamenta del)
On y trouvait une boutique de vin. En particulier cette boutique servait la malvasia (malvoisie) dont on disait qu'elle revigorait les membres et l'esprit.

Rioda ((Ponte delle)
Ou ruota, la roue.

Rivetta (Calle)

A cause de l'étroitesse de la rive à cet endroit.

Rizza (Calle)
Rizza était le nom d'une auberge ouverte dans cette rue jusqu'à la fin du 18ème siècle.
Elle était ainsi appelée à cause d'une spécialité culinaire qui y était servie, à toutes les heures du jour et de la nuit.
Le plat existe encore aujourd'hui sous le nom de tripes enroulées dans du veau, un amuse gueule (cichetto) qu'on déguste dans les bacari (bars à vin).

Rizzi **

Rombiasio **

Rosario (Corte del)

Parce qu'existait un petit autel dédié à la Vierge et au Rosaire.

Rossa : voir Rosso

Rossi **

Rosso (Ponte)
Les maisons environnantes avaient des murs de couleur rouge

Rota **

Rotonda (Fondamenta)
A cause de la forme d'un édifice.

Rubbi **

Rubini **

RugaGiuffa
Ruga est à rapprocher du mot français : rue.
Giuffa pourrait venir de gagiuffo ou gaglioffo : mendiant, bon à rien, miséreux

Rugheta : piccola ruga , petite ruelle

Ruzzini **

S

Une longue liste de saints qui ont donné leurs noms à des rues :

S. Agnese - S. Agostin - S. Alvise - S. Andrea - S. Angelo - S. Anna - S. Antonin -

S. Antonio - S. Apollonia - S. Aponal - S. Barnaba - S. Bartolomeo - S. Basegio

S. Basso - S. Beneto - S. Biagio - S. Boldo - S. Bonaventura - S. Bortolomio - S. Canzian

S. Cassian - S. Chiara - S. Cosmo - S. Cristoforo - S. Daniele - S. Domenego - S. Eufemia

S. Fantin - S. Felice - S. Francesco - S. Francesco di Paola - S. Gaetano - S. Gallo

S. Geremia - S. Giacomo - S. Giacomo da l'Orio - S. Gioachin - S. Giobba

S. Giorgio dei Schiavoni - S. Giovanni - S. Giovanni di Malta - S. Giovanni Grisostomo

S. Giovanni Laterano - S. Giovanni Novo - S. Girolamo - S. Giustinia - S. Gregorio

S. Isepo - S. Lorenzo - S. Luca - S. Lucia - S. Marco - S. Marcuola - S. Margarita

S. Maria del Giglio - S. Maria Formosa - S. Maria Maggiore - S. Maria Mater Domini

S. Maria Nova - S. Maria Zobenigo - S. Marina - S. Marta - S. Martin - S. Marziale

S. Matio - S. Maurizio - S. Moise - S. Nicoleto - S. Nocolo dei Mendicoli - S. Pantalon

S. Paternian - S. Pietro - S. Polo - S. Provolo - S. Rocco - S. Salvador - S. Samuele

S. Scolastica - S. Sebastian - S. Severo - S. Silvestro - S.Simon - S. Simon Grando

S. Simon Picolo - S. Sofia - S. Stae - S. Stefano - S. Stin - S. Ternita - S. Todaro

S. Toma - S. Trovaso - S. Vidal - S. Vio - S. Zaccaria - S. Zan Degola

S. Zanipolo (c'est la contraction de SS. Giovanni e Paolo) - S. Zorzi -S. Zuale in Rielo

S. Zuane - S. Zulian - SS. Apostoli - SS. Filippo e Giacomo - SS. Giovanni e Paolo

Sabbion (Calle del)
Y avait-il un dépôt de sable (sabbia) ou bien le terrain était-il sablonneux ?

Sacca (Corte della)
Sacca désigne le lieu où la mer pénètre dans la terre pour former une petite rade. Beaucoup de ces rades furent comblées sur ordre du Sénat

Sacrestia (Calle della)
Rue de la sacristie.

Sagredo **

Salamon **

Saloni **

Salute (Campo della)
L’église Santa Maria della Salute (santé) fut construite pour remercier la Vierge d’avoir finalement mit fin à une épidémie de peste qui, en 1631, tua plus de 82000 personnes, soit la moitié de population.

Salvadego (Ramo del)
Une ancienne auberge avait ici l'enseigne de l'Uomo Selvaggio, l'Homme Sauvage

Salvioni **

San Barnaba (Campo)
Au 15ème siècle, c'est le quartier où les nobles devenus pauvres venaient s'installer. De là, leur surnom : les barnabotti.

Sansoni **

Sanudo **

Saoneri (Calle dei)
Saon est le mot vénitien pour sapone, savon. Des fabricants de savon avaient ici leurs ateliers

Saponello **

Sarasin **

Sartori (Fondamenta dei)
A la fin de la République il y avait 172 boutiques de tailleurs, répartis en trois catégories: "sarti da veste", tailleurs de vêtements de qualité, "sarti da giubboni", tailleurs de blousons, "sarti da calze", tailleurs de pantalons

Savio **

Savorgnan **

Sbiacca (Calle della)
Il y avait un négociant de "biacca", substance colorante blanche, à base de carbonate de chaux.

Sbianchesini (Calle dei)
Il s'agit là des peintres en bâtiment, aujourd'hui : imbianchini

Scale (Calle delle)
On y voyait des escaliers semi-couverts.

Scaleta (Calle)
Semble être un diminutif de scuola (école), scoletta.

Scaleter (Calle del)
Scaleter est le mot vénitien pour pasticciere, pâtissier. Il fabriquait pour les mariages un gâteau appelé "scalete" parce qu'il avait une certaine ressemblance avec un petit escalier

Scalzi (Fondamenta dei)
Les "scalzi" ou déchaussés, étaient les religieux carmélites qui portaient des sandales sans chaussettes (calze)

Schiavine (Calle delle)
C'étaient le nom donné à de grosses couvertures de laine.

Schiavolina **

Schiavoni (Riva degli)
C'est là que débarquaient les dalmates (ou schiavoni)

Scimia (Calle della)
Une auberge à l'enseigne "Scimia", le singe.

Scoacamini (Calle dei)
Scoa est le mot vénitien pour scopa (balai)
Les scoamini étaient donc ceux qui nettoyaient les cheminées, les ramoneurs. Mais à l'époque, c'était aussi le nom donné à ceux qui nettoyaient les latrines.

Scoazzera (Campiello della)
C'était le nom donné à un espace clos rectangulaire, sans toit, où l'on recueillait les ordures
La saleté était telle qu'elle devint insupportable. Une ordonnance du magistrat des eaux les supprima en 1711, punissant sévèrement ceux qui déposeraient leurs ordures dans les rues.

Scrimia (Sottoportego della)
Scrimia est le mot vénitien pour scherma, escrime. Il y avait ici une école d'escrime au 18ème siècle

Scudi **

Scuole (Campiello delle)
Dans le quartier juif, scuola désigne la synagogue. On y prie et on y enseigne aussi

Secchi (Campiello)
C'était le nom donné à certains lieux qui au moment de la marée basse n'étaient plus recouverts par l'eau. Ils étaient "secs"

Selvatico Riccardo **

Semenzi **

Semitecolo **

Sensa (Fondamenta della)
La Sensa, c'est la fête de l'ascension. Jour où le doge partait sur le Bucentaure pour la plage du Lido où avait lieu la cérémonie des Epousailles avec la mer. Il jetait un anneau dans les flots demandant protection pour les marins
Comme on peut le voir sur un tableau de Gabriele Bella intitulé "Il corso delle Caortigiane in rio della Sensa", le rio della Sensa, bordée par la fondamenta du même nom, était un lieu où les prostituées (de luxe, les courtisanes) venaient, le jour de l'Ascension, se donner en spectacle aux spectacles, lascivement installées dans des gondoles

Sepolcro (Ponte del)
Elena Celsi, dans son testament du 2 janvier 1409, laissait une maison qui devait accueillir aussi bien quelques pauvres que les pélerins partant pour le Saint sépulcre à jérusalem

Seriman **

Sernagiotto **

Sette Martiri (Riva dei)
Fut baptisée ainsi après la seconde guerre mondiale , en souvenir de sept vénitiens choisis parmi les prisonniers de la prison de Santa Maria Maggiore et tués par les soldats allemands en représailles. Une sentinelle allemande avait en effet disparue avec son bateau. Cependant on retrouva quelques jours plus tard dans les eaux où selon toute vraisemblance, elle était tombée ivre morte.

Sicurta (Calle della)
Les vénitiens avaient inventé l'assurance. Les marchands étaient indemnisés par leurs collègues dans le cas où les marchandises expédiées par mer venaient à périr ou à être attaquées

Soccorso (Fondamenta del)
Veronica Franco, célèbre courtisane (celle du film "La courtisane", sorti en 1999), se rendit célèbre par sa beauté et son esprit. On compte parmi ses amants, le roi de France Henri III. Repentie, à partir de 1593, elle fonda à la fin de sa vie un hospice pour accueillir les femmes égarées.

Soranzo**

Spadaria
Rien d'étonnant que dans une cité comme celle-ci, une rue doit dédier aux fabricants d'épée

Spade (Ponte delle)
Ici une auberge à l'enseigne des "épées".
En 1745, un soir de carnaval, Casanova remarque une jolie femme en compagnie de son mari. Il demande à ses compagnons d'ordonner au mari de les suivre au nom du conseil des Dix. Ce qui lui permet d'entraîner la dame dans l'auberge la plus proche, l'auberge des Deux Epées et de rester la nuit entière avec elle. Ces faits sont rapportés par Casanova lui même dans ses Mémoires.

Spechieri (Salizzada dei)
Plusieurs fabricants de miroirs (specchi) y tenaient boutiques

Spezier (Calle del)
Le "speciale" désignait le pharmacien. Le pharmacien vendait aussi autrefois les épices (spezie) . A Venise, 15 rues au moins portent le nom de "spezier".

Spini **

Spiriti (Corte dei)
Est-ce un nom de famille ? ou une histoire d'esprits fous?

Spizier : voir Spezier

Sponza **

Sporca (Calle)
La rue "sale", parce qu'il y avait des dépôts d'ordures à proximité

Squartai (Calle dei)
Squartare, c'est écarteler et aussi dépecer, mettre en quartiers
On exposait, après leur exécution, le corps des malfaiteurs taillé en morceaux

Squellini (Campiello dei)
Squella est le mot vénitien pour scodella, tasse, soucoupe. Ce commerce était florissant. De nombreuses pièces étant exportées.

Squero (Calle dello)
A Venise, le squero désigne la fabrique de gondoles. L'origine de ce mot est peut-être la parole "squadra", instrument (sorte d'équerre?) qui servait pour la fabrication des gondoles, parole qui aurait été déformée en squara puis squera.

Stagneri (Calle dei)
Ou stagnai. C'étaient les travailleurs de l'étain. On comptait 6 boutiques en 1773.

Stampador (Calle del)
En 1773, on comptait à Venise 35 imprimeries

Stella **

Stendardo (Calle Larga dello)
Les jours de fête, on y déployait l'étendard de Saint-Marc.

Stivaleto (Calle del)

Une boutique de cordonnier à l'enseigne "Stivaleto", qui signifie "A la petite botte".

Storto (Ponte)
Un pont qui n'st pas droit , tordu (storto)

Stramazzer (Calle del)

C'est le mot vénitien pour materassaio, fabricant de matelas.

Strazzariol
C'est le fripier. Voir article suivant.

Strazze (Calle delle)
En 1773, on comptait 57 boutiques de fripiers (stracciare = déchirer). Seuls les marchands de fripes accrédités pouvaient acheter et revendre les vieux habits.

Stretta (Calle)
Désigne bien évidemment une rue plus étroite que d'autres

Strologo (Corte del)
Ou astrologo. Un certain Francesco Barozzi semble avoir été un charlatan, un mage qu'un vrai scientifique se consacrant à l'étude des étoiles. Croyant même pouvoir voler, il se brisa les jambes.

Strope **

Stua (Calle della)
L'équivalent à Paris est la rue des Etuves. La stua était un lieu. il y avait toujours des bassines d'eau chaudes pour les bains ; on y soignait les pieds ; on y faisait des massages…De tels lieux devinrent lieux de prostitution.

Stucky (Molino)
A la Giudecca, les moulins Stucky sont l'œuvre d'architectes allemands à la fin du 19ème siècle.

Stupenda **

Sturion **

Surian **

T

Tabacco
Le tabac fut introduit à Venise au 17ème siècle. Il était à l'origine vendu par les pharmaciens

Tagliacalze (Corte)
C'est le nom des tailleurs spécialisés dans la coupe des pantalons (calze)

Tagliapietra (Campiello del)
Les ateliers de sculpteurs de pierre étaient nombreux et ce nom se retrouve souvent. On travaillait la pierre à ciel ouvert dans les cours

Tamossi **

Tana (Campo della)
La Tana fut construite en 1303 par l'architecte Da Ponte. C'est la qu'on fabriquait les cordages. Le mot Tana serait le nom d'un marais asséché sur lequel on aurait construit ce bâtiment

Tapezzer (Calle del)
La corporation des tapissiers (tapezzieri) était unie à celles de selliers (seleri, aujourd'hui sellai) et celle des bagagistes (bolzeri, aujourd'hui valigiai)

Tasca **

Te Deum (Calle del)
Le 7 août 1751 le doge Marcantonio Giustiniani fit célébrer à l'église S. Giustina un Te Deum pour la victoire de Venise sur les Turcs

Teatro Vecchio (calle del)
Le premier théâtre de Venise ouvrit ici en 1581. Auparavant, les représentations étaient données dans les salles ou les cours des palais, sur de estrades mobiles, ou les couvents.

Tentor voir Tintori

Terco **

Terren (Campiello del)
Autrefois ce terrain servait de digue

Terrazzera (Calle)
Un terrazzaio, terrassier, travaillait ici.

Testa (Calle della)
Un grosse tête en marbre sculptée sur la façade de la maison où habitait le bourreau. On lui donnait les ordres à exécuter en faisant passer les messages à travers la bouche de la tête, qui servait donc de boîte aux lettres.

Testori (Calle dei)
Tisserands travaillant la soie

Tette (Ponte delle)
Les seins, les tétons. Les prostituées s'exhibaient sur le pont ou aux fenêtres des maisons voisines, les seins découverts. Elles y étaient encouragées car la République qui tenait pour un vice bien pire la sodomie.

Tiepolo Giambattista **

Tintori (Rio dei)
Les teinturiers se divisaient en 3 classes : ceux qui travaillaient la soie, la toile et la futaine. Le rouge écarlate faisait la réputation des teinturiers de Venise

Tiozzi **

Tiracanna (Calle del)
Tiraccanna était le nom de celui qui transformait une masse de verre incandescente en une longue tige de verre fine dont on faisait les cheveux pour les perruques.

Tiziano **

Todeschini **

Toffetti **

Tolentini **

Tole (Barbaria de le)

Tola est le mot vénitien mot tavola, table de bois. Pour "Barbaria", la première hypothèse serait une zone sauvage, barbare; la deuxième serait une déformation de barbiere, coiffeur; la troisème, la plus vraisemblable serait liée au commerce de bois que les vénitien faisaient avec la pays de la Barbaria.

Toletta (Ponte della)
Tola est le mot vénitien pour tavola, table, planche. On avait jeté ici une planche qui faisait office de pont pour passer le canal. On pouvait l'ôter rapidement pour laisser passage aux bateaux

Tonda (Riva)
Ainsi appelée à cause de sa conformation : rive arrondie

Torretta **

Traghetto del Buso : voir Buso

Tramezina **

Tramontin **

Trapolin **

Trasti (Rio dei)
On appelait "trasti" les planches que l'on mettait en travers des bateaux et des gondoles pour les renforcer et pour permettre de s'asseoir

Trevisani (Calle)
Un hospice y accueillait les habitants de Trévise

Tron**

Turchette (Calle delle)
C'étaient les prisonnières ottomanes, que les vénitiens tenaient enfermées derrière les barreaux ici. Si elles se convertissaient au christianisme, sincèrement ou non, elles pouvaient être libérées.

Turloni **

U

Ufizio de la Seda (Calle dell')
Seda est le mot vénitien pour seta, la soie. Il y avait donc là les bureaux de la soie

Umilta

Une fabrique de boutons (bottoni) se trouvait là

Ungheria (Calle)
Boutique où l'on vendait l'onguent, le baume.

Uva (Sottoportego dell')
Uva, c'est le raisin. Une vigne étendait ses rameaux l'entrée du passage

V-W

Va in Campo
Comme son nom l'indique, la rue qui mène à la place

Vallaresso **

Valmarana **

Varisco (Ramo)
La ruelle la plus étroite de Venise,…peut-être du monde? : 53 cm de large

Varoteri (Calle dei)
Varoter signifie, en vénitien, pellicciao, foureur, fabricant de pelisses. Les patriciens portaient des manteaux de fourrure fabriqués par le "varoter". A noter qu'en français, vair désigne une fourrure.

Vecchi (Corte dei)
Près de l'hôpital S. Ludovic, on construisit une douzaine de petites maisons pour abriter de vieux vénitiens, pauvres, ayant mené une vie saine, sans enfants, ni épouses. Ceci selon le testament de Lodovico Priuli du 18 démber 1571

Vedei (Sottoportego dei)
Ou sottoportego dei vitelli (veaux)
En dialtecte vénitien, essere "video" signifie : se comporter comme un éléphant dans un magasin de porcelaine.

Vele (Calle)
Plusieurs fabricants de voiles sont à l'origine du nom de rues

Vendramin ** (Calle larga)
A noter que Wagner passa les derniers mois de sa vie et mourut dans le palais de la famille Vendramin, aujourd'hui devenu casino

Venier**

Ventidue Marzo (Viale)
Le 22 mars 1848 : capitulation des autrichiens et proclamation du gouvernement provisoire de Venise

Vento (Calle del)
Le vent, disait-on, y soufflait plusqu'ailleurs

Venzato **

Verde **

Vergola (Calle)
La vergola était un petit rouleau de papier entouré d'un cordon de soie qui servait pour la décorations des vêtements. C'était aussi un petit filet qu'on utilisait pour les coiffures

Verier (Calle del)
Verier est le mot vénitien pour vetraio, verrier. Il semble que le mot désigne plus celui qui vend le verre, que celui qui le travaille

Veste (Calle delle)
Un tailleur tenait ici boutique. Il était spécialisé dans les vestes de gentilshommes, toges de tissus noirs qu'endossaient les patriciens et certains fonctionnaires publics.

Vicenza (Corte)
Une auberge située là accueillait plus particulièrement les voyageurs en provenance c

de Vicenza

Vida (Corte della)
La dénomination de certaines rues provient tout simplement du nom des arbres qui y étaient plantés : ici vida, mot vénitien pour vite, la vigne

Vigna (Campiello della)
Il y avait à Venise plusieurs vignes, dont une là où fut érigée l'église S. Francesco della Vigna.

Vin (Calle del)
Y arrivaient les barques chargées de vin

Vinanti **

Vissiga **

Vitalba **

Volti (Calle dei)
Les volti (voûtes) ou archi sont les arches qui réunissent deux maisons

Volto Santo
signifie "Saint Visage". En 1360, des marchands venus de Lucca s'installèrent ici. Pour rappeler un crucifix qui faisait l'objet de vénération à Lucca, ils édifièrent un petit oratoire où ils reproduirent le crucifix

Widmann **

Z

Zaguri **

Zambelli **

Zambon **

Zan del Verme **

Zanardi **

Zancani **

Zane **

Zanetti **

Zappa **

Zattere ai Gesuati (Fondamenta delle) - Zattere ai Incurabili -…
Zattera signifie radeau. Sur ces quais arrivaient les radeaux chargés de bois.

Zavater
Zavater est le mot vénitien pour ciabattino ou calzolaio, cordonnier

Zecchini (Rio dei)
Le mot zecchini est à rapprocher du français sequin (monnaie d'or). Un hôtel des monnaies était installé dans le voisinage.

Zen **

Zinelli **

Zio **

Zitelle (Fondamenta delle)
Zitella : vieille fille, célibataire
La beauté alliée à la pauvreté constituait certainement un risque. Pour prévenir les dangers qu'elles pouvaient encourir on fonda un institut qui recueillait de telles filles jusqu'à leur mariage

Zocchi **

Zoccolo **

Zogia **

Zolfo (Calle)
Zolfo, c'est le soufre.

Zon **

Zorzi **

Zotti
Zotto est le mot vénitien pour zoppo, boiteux. En 1392, les hommes atteints d'un tel défaut avait dressé sur le campo S. Angelo un oratoire. Chaque année, au mois d'avril, un repas leur était offert par les nobles de la famille Contarini.

Zucchero (Calle dello)
Petite rue qui donne sur les zattere, où l'on entreposait le sucre (zucchero) déchargé sure les quais

Zudio
Déformation du mot giudeo ou ebreo, juif. En 1566, on trouvait ici une boutique d'épices à l'enseigne du "juif"

Zulian **

Zurlin **

Zusto **